Brett Weston est considéré comme l’un des grands maîtres de la photographie moderniste du XXème siècle. Connu pour ses compositions audacieuses et ses paysages contrastés, Weston excella dans l’art du noir et blanc. Bien que son art soit toujours associé à celui de son père Edward Weston, “l’enfant génie de la photographie américaine” créa une œuvre d’une exceptionnelle variété durant sept décennies.
“Une grande partie des premiers travaux de Brett portaient sur les espaces urbains à New York et San Francisco. Plus tard dans sa carrière, il se tournera plus explicitement vers la nature, photographiant des paysages près de sa maison de Carmel, en Californie. Ou encore lors de ses voyages à travers les États-Unis, le Japon, le Mexique et l’Europe.
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Il s’est concentré sur les formes élémentaires trouvées dans la nature, retirées de leurs contextes pour créer des images abstraites — d’une beauté et d’un mystère stupéfiants.”
• Né en 1911, fils et apprenti du légendaire photographe Edward Weston, Brett s’est appliqué à la photographie dès son plus jeune âge. Déménageant avec son père au Mexique, âgé de treize ans, il a été présenté à Diego Rivera, Jose Clemente Orozco et Tina Modotti. Le sens radical de la composition de son père et son exposition à l’art moderne l’ont imprégné d’un sens développé de la forme et d’une fascination pour l’abstraction.
Weston a commencé à photographier les dunes d’Oceano, en Californie, au début des années 1930 et puis les déserts tout au long de sa carrière. Citant souvent les peintres comme plus influents pour lui que les photographes, il a conservé un sens fort de la composition : une capacité inhérente à réduire son sujet à une forme pure.
À dix-sept ans, Weston faisait partie de l’exposition majeure de l’entre-deux-guerres “Film und Foto” (Stuttgart). Il organise ensuite sa première rétrospective individuelle au De Young Museum de San Francisco à l’âge de 21 ans. Depuis ces années de post-adolescence, son travail fait partie des collections d’innombrables musées dont le Metropolitan Museum of Art, le MoMA, l’International Center of Photography ou encore le Getty Museum.
• Au cours de sa longue et prolifique carrière, Brett Weston a illustré l’esthétique moderniste. Il utilise le médium d’une manière résolument puriste : sa préférence a toujours été pour les lentilles nettes et les tirages noir et blanc. Il applique cette précision technique à une certaine exploration de l’abstraction. En enregistrant les détails insignifiants de tous les jours — roches, plantes, arbres, eau, peinture écaillée, la figure humaine — Weston cherche à équilibrer les formes, la réalité objective et la beauté de l’abstraction.
“La nature est un grand artiste”, déclare Weston à un intervieweur durant les années 70, “le plus grand. J’ai vu des rochers et des formes qui ont fait honte à Matisse, Picasso et Brancusi. Vous ne pouvez pas battre Mère Nature.”
Brett Weston était reconnu comme un maître artisan dont les grands tirages étaient caractérisés par de grands détails et des tonalités riches et subtiles. En décembre 1991, il fit sensation parmi les photographes quand, lors de son 80eme anniversaire, il détruit tous ses clichés sauf 12. Il l’a fait, a-t-il dit, car il sentait que lui seul était capable de faire le type d’impression nécessaire pour exprimer pleinement sa vision…
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