Todd Hido. Étrange Rêve Américain

Photographie : Todd Hido — Huxley-Parlour Gallery
Editorial : Renaud Bonnet
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Bien connu pour ses photographies de paysages et d’habitations à travers “l’Amérique suburbaine”, Todd Hido transforme le banal en images solitaires et mystérieuses. Quelque part entre les bâtiments stérilisés d’Edward Hopper et les communautés impénétrables de David Lynch.
Hido erre sans cesse, effectuant de longs voyages en voiture à la recherche “d’instants” qui se connecteront à ses propres souvenirs.

01.

Todd Hido. Étrange Rêve Américain

La plupart des photographies de Todd Hido sont prises au cours de longs trajets solitaires. Le sujet principal de son travail est la qualité de la lumière naturelle et artificielle dans le paysage américain.
01. #11793-9406 (2017)
© Photographs Courtesy Todd Hido, Huxley-Parlour Gallery
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Todd Hido Photographie #2690, 2000
02.
Todd Hido Photographie #2024, 1997
03.
Todd Hido Photographie #2424-A, 1996
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Todd Hido Photographie #2423-A, 1999
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Todd Hido. Étrange Rêve Américain

Hido recherche les aspects anonymes, voire mystérieux de la vie américaine, enregistrant des bâtiments et des paysages — étrangement absents de toute présence humaine. Grâce aux expositions longues durées et l’atmosphère ambiante qui entoure ses sujets, ses images minimalistes et maussades suggèrent des récits sinistres.
02. #2690 (2000) — 03. #2024 (1997) — 04. #2424-A (1996) — 05. #2423-A (1999)
© Photographs Courtesy Todd Hido, Huxley-Parlour Gallery
“Je me demande souvent si les gens à l’intérieur peuvent sentir que je regarde. C’est infiniment bizarre d’être là, en pleine nuit avec un appareil photo.

J’ai peur de franchir la ligne parfois mais mon désir de faire des photos intéressantes l’emporte sur ma peur et mon hésitation.”
Todd Hido
06.

Todd Hido. Étrange Rêve Américain

06. #6097 (2007)
© Photographs Courtesy Todd Hido, Huxley-Parlour Gallery
Todd Hido Photographie #2027-A, 1997
07.
08.
Todd Hido Photographie #2424-B, 1999
09.
Todd Hido Photographie #2154-A, 1998
10.
Todd Hido Photographie, #4124-C, 2005
11.

Todd Hido. Étrange Rêve Américain

07. #2027-A (1997) — 08. #2215-1 (1998) — 09. #2424-B (1999) — 10. #2154-A (1998) — 11. #2122 (1998)
© Photographs Courtesy Todd Hido, Huxley-Parlour Gallery
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Todd Hido. Étrange Rêve Américain

Hido choisit de photographier par temps couvert et encadre souvent ses images à travers le point de vue de sa voiture. Utilisant le pare-brise comme un objectif supplémentaire. “Ces panoramas enneigés, dénués de présence humaine, sont magistraux dans leur beauté désolée.”
12. #11177-7625 (2014)
© Photographs Courtesy Todd Hido, Huxley-Parlour Gallery

Sur les routes de Todd Hido

“Cernés par le brouillard, les pavillons aux fenêtres éclairées campent un décor de film noir où l’on ne sait ce qui, de l’édifice ou de l’obscurité, est le plus menaçant.”

• Todd Hido nous guide dans les profondeurs de l’Amérique et ses étendues infinies de banlieues identiques. Quelque part entre les bâtiments stérilisés d’Edward Hopper et les communautés impénétrables de David Lynch.

Le photographe américain compile depuis des années d’étranges voyages au cœur de la banlieue tout en conduisant sans but — ne rencontrant que des personnes ou des paysages occasionnels. Façades ternes et espaces vides, brouillard électrique. Grâce à de longues expositions, la lumière sculpte les objets et émousse les contours des personnes. Mais il ne se passe pas grand-chose. Les maisons somnolent sous le poids de leur propre uniformité. Tandis qu’à l’intérieur, leurs habitants tuent le temps en se prélassant. Même la nature semble s’ennuyer à mort.

Todd Hido Photographie #2122, 1998

Nous émerveiller devant la banalité endormie

• Le résultat est une étrange collection étouffée. Les images sont parfois imprégnées de la même lumière bleuâtre ou rougeâtre, comme pour nous inciter à les lier dans une sorte de récit. Nous ne savons jamais vraiment où Hido essaie de nous conduire. Si nous devrions nous émerveiller devant la banalité endormie, ou si le photographe s’efforce de capturer un sentiment de menace.

Son univers presque d’un autre monde se déroule kilomètre après kilomètre : toutes ces maisons somnolentes pourraient être des maisons confortables, mais elles pourraient tout aussi bien être menaçantes tout droit sorties d’un film noir. C’est à travers cette incertitude – à la fois poétique, cinématographique et presque surnaturelle – que les photos de Todd Hido atteignent leur délicieux mystère.

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Todd Hido. Étrange Rêve Américain

Devant l’œuvre de Todd Hido, il y a toujours une inquiétude sourde, une sensation de vacuité et une forme de mélancolie sans objet.
13. #10789-2109 (2012) — 14. #1951-A (1997) — 15. #2024 (1997) — 16. #2312-A (1999)
© Photographs Courtesy Todd Hido, Huxley-Parlour Gallery
“Des maisons vues de l’extérieur, des intérieurs laissés à l’abandon, des paysages embués pris à travers le pare-brise de sa voiture,…

Les photographies de Todd Hido sont tels des plans fixes tirés de films que le spectateur doit imaginer ou des amorces de scénarios qu’un David Lynch pourrait développer.”

Todd Hido. House Hunting (Nazraeli Press)

Pour Hido, éditer et séquencer ses images pour les publier leur donne du sens. Le photographe considère ses livres comme des films sur papier – des arrangements d’images qui “suggèrent des récits vagues.”
© Photographs Courtesy Todd Hido, Nazraeli Press
Todd Hido Photographie #3557-Y, 2005
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Todd Hido- Photographie #1447-A, 1994
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Todd Hido. Étrange Rêve Américain

17. #3557-Y (2005) — 18. #1447-A (1994)
© Photographs Courtesy Todd Hido, Huxley-Parlour Gallery

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