De 1972 à 1982, le photographe canadien Greg Girard a rassemblé un corpus d’images dédiées à sa ville de naissance : Vancouver.
Explorant pour l’essentiel Downtown Eastside, son ouvrage “Under Vancouver 1972-1982” offre un aperçu saisissant d’une ville figée, granuleuse et hors du temps. Une ville qui n’existe plus.
“J’ai senti que Vancouver était une ville triste. Cela avait peut-être quelque chose à voir avec la beauté entourant la ville, en contradiction avec les parties les plus basses, là où je passais du temps.
À l’époque, Vancouver était plus manifestement une ville portuaire, le dernier arrêt au bout de la voie ferrée. “Terminal City” comme on dit, un endroit où les gens se sont retrouvés. Quelque chose que la plupart des villes portuaires ont probablement en commun.” — Greg Girard
• Les premières images de Greg Girard datées des années 1970/1980 nous montrent les derniers jours de Vancouver en tant que ville portuaire.
L’Expo 86 est généralement considérée comme le moment charnière où la ville est remarquée par le monde. Elle va se transformer en moins de deux décennies en une métropole internationale de premier rang.
1972-1982. De nombreuses rues du centre-ville et du East Side de Vancouver se terminent au bord de l’eau. Des zones de quais de pêche commerciaux, de terminaux de fret, de bars et de cafés. “Les vitrines des prêteurs sur gages du centre-ville présentaient des moteurs hors-bord, des tronçonneuses et du matériel de pêche.”
Greg Girard n’avait que 16 ans lorsqu’il commence à photographier la ville comme passe-temps, en se concentrant sur le “dessous” de Vancouver. Pendant une décennie, Girard construit patiemment une trace historique photographique de la ville, la compilant dans son livre Under Vancouver 1972-1982. Il nous offre un aperçu d’une ville qui n’existe plus.