Lawrence d’Arabie (1962), chef-d’œuvre du réalisateur David Lean, retrace l’épopée héroïque de l’officier britannique T.E. Lawrence durant la Première Guerre mondiale au cœur des déserts d’Arabie.
Réglé sur la majestueuse partition de Maurice Jarre, le film de 3h48 — un des derniers longs métrages tournés en Super Panavision 70mm — remporta sept Oscars dont celui du meilleur film et meilleur réalisateur.
Les plans réalisés par David Lean et son directeur de la photographie Freddie Young restent parmi les plus belles prises de vue du cinéma. Mirages étincelants, nuages tourbillonnants de sable, personnages minuscules traversant des paysages massifs et spectaculaires (notamment le Wadi Rum en Jordanie, où le vrai Lawrence et Fayçal furent basés pendant un certain temps).
Lawrence écrit à propos du Wadi Rum : “Notre petite caravane se sentit écrasée et maintint un silence de mort, effrayée et honteuse d’afficher sa petitesse en présence des collines prodigieuses.”
“Peter O’Toole fit un travail saisissant pour ce rôle compliqué et lourd à porter.
┆
Son insolence à peine voilée, son mépris de la haute autorité, sa vive intelligence, sa perspicacité. Ajoutez son simpatico progressif pour le peuple Arabe et leur mode de vie, son indépendance, la douleur, la solitude, le fanatisme, l’idéalisme, la folie occasionnelle.”
Lawrence entretient une relation complexe avec le Roi Fayçal, quelque chose qui s’approche de l’enchantement psychologique. Si elle n’est pas explicitement sexuelle, la relation entre les deux hommes est décrite comme extraordinairement sensuelle.
17. Omar Sharif (Shérif Ali ibn el Kharish) — 18. Sir Alec Guinness (Roi Faysal 1er) — 19. Peter O’Toole (Thomas Edward Lawrence) — 20. Anthony Quinn (Auda Abu Tayi) — 21. Michel Ray (Farraj) et John Dimech (Daud)
Lawrence d’Arabie (1962) retrace l’épopée arabe de l’officier T.E. Lawrence durant la première guerre mondiale et publiée initialement dans “Les Sept Piliers de la Sagesse”. Le film est une sublime étude d’un héros romantique de l’histoire britannique — à la fois complexe, profond, idéaliste et ambigüe.
Chef-d’œuvre du cinéma britannique d’après guerre, accompagné de l’inoubliable bande originale de Maurice Jarre — Lawrence d’Arabie est considéré par beaucoup comme le meilleur film du réalisateur David Lean — à qui l’on doit Oliver Twist, Le Pont de la rivière Kwaï, Le Docteur Jivago et La Route des Indes.
Le film raconte la vie énigmatique et les exploits d’un cartographe de l’armée britannique excentrique, rebelle, épris du désert, messianique, élevé à Oxford — qui réussit à unir les Bédouins arabes du désert contre les Turcs oppressifs (alliés de l’Allemagne) pendant la Première Guerre mondiale.
Malgré ses ressemblances avec les films narratifs des années soixante, Lawrence d’Arabie a plus à voir avec les épopées essentiellement visuelles comme “2001, l’Odyssée de l’Espace” de Stanley Kubrick. C’est “un spectacle et une expérience du ressenti” comme le précise le réalisateur Steve Spielberg.
L’attrait du film repose en grande partie sur le peu de dialogues et l’amour du réalisateur pour la démesure du vide, du soleil se levant à travers le désert, des lignes complexes tracées par le vent.
T.E. Lawrence est sans nul doute le héros le plus étrange à avoir jamais été au centre d’une épopée. David Lean et l’écrivain Robert Bolt ont créé un personnage qui combinait le charisme et la folie. Si différent des héros militaires conventionnels qu’il pouvait inspirer les Arabes à le suivre dans cette folle marche à travers le désert.
Bien qu’il remporta l’Oscar du meilleur film de l’année en 1962, Lawrence d’Arabie aurait pu devenir une œuvre rapidement oubliée. Deux restaurateurs de films nommés Robert A. Harris et Jim Painten découvrirent le négatif original dans les coffres de Columbia, stocké à l’intérieur de boîtes rouillées.
Trente-cinq minutes de séquences coupées par les distributeurs sur le montage final de Lean furent aussi découvert dans d’autres boîtes abandonnées.
Voir le film dans une salle de cinéma, c’est apprécier la photographie de Freddie Young — magnifiquement réalisée malgré une chaleur aveuglante et le sable qui encrassait chaque caméra. “Chaque plan, chaque séance est un décor inoubliable, une expérience visuelle qui fait date dans l’histoire du cinéma ” ajoute Spielberg.
Lawrence d’Arabie est l’un des derniers films à avoir été tourné en Super Panavision 70mm (pellicule de 65mm) !
INSPIRATION AU VOYAGE