Icônes de l’Art réaliste du XXème siècle, les peintures d’Edward Hopper sont indissociables de la culture américaine d’après-guerre. Ses interprétations austères et intimes de la vie quotidienne sont “des drames minimaux imprégnés de puissance maximale”. Il influença largement les œuvres de géants tels qu’Alfred Hitchcock, Mark Rothko ou encore Ed Ruscha.
Le Whitney Museum Of American Art de New York reçu, après la mort de l’artiste, un leg de plus de 3 000 œuvres.
“Il a laissé au spectateur le soin de construire un sens ou une histoire. Mais ses peintures sont tellement réalistes qu’il est presque impossible d’éviter l’interprétation et l’explication narrative. Ce sont des peintures psychologiques puissantes. Quiconque regarde un Hopper est impliqué.”
• Hopper est depuis longtemps devenu à la fois un classique et une icône américaine. Peintre d’une importance capitale, son travail est considéré comme l’expression d’un génie singulier. Pourtant la peinture n’est pas venue facilement à Edward Hopper. Chaque toile représente une longue gestation morose. Il n’y a jamais eu chez lui de coups de pinceau rapides ni de main fiévreuse. Il réfléchit, épure ses idées pendant des mois avant d’étaler la première goutte de peinture sur sa palette.
Hopper a créé plus de 800 peintures, aquarelles et gravures connues, ainsi que de nombreux dessins et illustrations. Les meilleurs d’entre eux sont des distillations étranges de villes de la Nouvelle-Angleterre et des architectures de New York City. Il n’y a ni foule ni sirène dans ses villes. Tout est silence. D’ailleurs, il serait peu plausible d’entrer dans un Hopper et d’entendre le son réel.
Un peu comme un metteur en scène ou un metteur en scène, Hopper a utilisé un large éventail de décors. Là où les gens étaient impliqués, il les arrangeait avec le plus grand soin.
• Au cours de la période d’après-guerre et des années 1950, son style s’est imposé comme un phare de l’ art figuratif au milieu de la vague d’abstraction qui a balayé le monde de l’art américain.
L’Action Painting de Jackson Pollock et Willem de Kooning, dépourvu de références naturalistes, était considéré comme une forme d’art plus moderne. La peinture de Hopper fut considérée alors par nombres de critiques comme de “seconde main, minable et impersonnelle”. Mais Edward Hopper ne prêta pas plus attention aux nouveaux mandarins de l’art moderne qu’à Picasso à Paris, au début du siècle.
Au cours des deux dernières décennies de sa vie, il a souffert de problèmes de santé. Il mourut dans son studio new-yorkais en 1967, suivi dix mois plus tard par sa femme Jo. Ils léguèrent leur collection de plus de trois mille œuvres au Whitney Museum of American Art – New York.
En 1980, le musée organisa la plus importante rétrospective de l’artiste intitulée “Edward Hopper: The Art and the Artist”. Les peintures majeures d’Hopper sont actuellement exposées au Whitney Museum, au Museum of Modern Art de New York, au Des Moines Art Center et au Art Institute of Chicago.